Bien arrivé chez Sammy, l'oncle barbu au goût vestimentaire de chiotte. On a pas idée de se trimballer en falsard à rayures, façon Obelix onorexique, avec gilet, queue-de-pie et noeud pap'... Je vous cause même pas du haut-de-forme! Pour faire pire, je vois que la permanente de Angela Bower - judith Light - dans Madame est servie! Ah, bordel, le goût et le vomi... c'est pourtant pas difficile de faire la difference, non?
Bon sinon, à part ça... Entre l'aéroport et la maison, quelques petites observations... Toujours aussi patriotes, des drapeaux a tous les coins de maison... c'est lourd. surtout qu'a coté de cette fierté qui parait à present mal venue, des tas de baraques sont visiblement abandonnées. Crise oblige. L'état de délabrement est visible, indéniable, tandis que je passe a nouveau devant certaines propriétés que je n'avais pas vu depuis six mois...
Il faut vous dire, m'sieu, qu'chez ces gens là...L'américain a depuis longtemps developpé un talent fou pour cacher la misère interieure. Peur de renvoyer une image dégradée, moins lisse, de son petit environnement proche qui cadrerait mal avec un optimisme parfois sincère, souvent forcé, comme pour conjurer le sort. Qui n'a que faire de tous les vernis sous lesquel on tente de le dissimuler. Ca a commencé dans sa forme politiquement correcte, je pense, avec la réhabilitation de NY, dans les années 70. Je suis retombé sur un ou deux films, dernièrement, qui montrait la ville à cette période... rien a voir avec aujourdh'ui. Les villes, comme leurs proches banlieues, ont un temps regagné leurs oscars des meilleurs décors, glamour et sexy...
Merci le ciné, merci les pubs pour voiture nous montrant des familiales dans leur habitat d'origine. La bonne petite bourgade baignée de soleil, sans clôture, bordée de haies basses, arborée, arrosée regulièrement pour que la pelouse soit toujours d'un vert tendre qui laisse penser aux beaufs de base, que le paradis, c'est là où on tourne Desperate Housewives. Je reviendrai aussi la dessus, tiens... mais plus tard.
Tout ca pour dire, que les banlieues chics de NY - qui ont mis tant d'energie a ressembler aux banlieues Burtonniene de "Edouard aux mains d'Argent" - sont en train de montrer la vacuité de toute cette réussite factice et ostentatoire. Même sur la fausse pierre ou le stuc moulé façon Tudor, quand le vernis craque...
Sauf que là, les dommages collatéraux ne sont pas laissés en place par soucis de témoignage d'un malheur qui peut tous nous atteindre, ou encore comme pense-bête de nos vies de cons effrenées et boulimiques de cette notion de rentabilité...
Non, les gonzes ont juste plus le temps de cacher leur cadavres. Ils laissent des maisons sur pieds, pleines de vides, aux carreaux brisés et aux herbes folles qui courent tout autour. La pelouse, autre sujet de fierté pour l'américain moyen ( qui n'a, de toute façon, pas de place neuronale pour grand-chose d'autre ) perd ses derniers mois de sa superbe, par ici. Ce qui en dit long sur l'état de destructuration de cette société. Je reviendrai aussi, une autre fois, sur ces fameuses pelouses...
Pour l'heure, au soir venu, ces hautes maisons à étages, semblabes à des vaisseaux fantômes, paraissent errer, par grappes, dans les quartiers encore vivants et habités, malgré tout... Vaisseaux immobiles, glissant le long des "drive", sans que le monde s'inquiete de leur lente perdition...
PUTAIN! CEST BEAU COMME DU LAGAFF'!
Allez, sur ce, je vous laisse, j'ai des planches a dessiner.
"Major Charles Rane Has Come Home to War!"
Il y a 11 ans
Ben dis donc, ça t'inspire les States!!
RépondreSupprimerC'est beau comme du Ted Stanger qui ecrit sur nous les frenchies!!
a quand un essai sur l'Amerique et son reve.... qui devient cauchemardesque!!